les pissenlits sont déjà là!
La plante
Le pissenlit, fleur d’or qui illumine les prés où il se trouve en nombre. Cette plante apparait dès les premières chaleurs de l’hiver. Sous un soleil parfois timide, elle profite de l’occasion pour sortir ses nouvelles feuilles. Si le temps reste beau, la voilà nous présenter quelques bourgeons hésitants puis de belles fleurs toutes dorées protégées d’une rosette de feuilles aux « dents-de-lion ».
Le pissenlit a la particularité de produire ses propres graines sans avoir recours à la fécondation. Il n’a donc pas besoin de nos amies les abeilles pour se reproduire, cela s’appelle l’apomixie et reste assez rare dans le monde végétal. C’est à cause de cela et des différentes mutations occasionnées que les feuilles des pissenlits d’une même espèce sont très polymorphes.
Cette plante révèle la présence d’un lieu riche en matière organique animale, mais attention, quand elle est vraiment dominante c’est qu’il y a un engorgement du sol en matière organique avec une anaérobiose du sol entrainant une non absorption des eaux de pluie, un lessivage des éléments nutritifs du sol et des inondations.
Activités autour du pissenlit
Les fleurs d’un très joli jaune permettent au choix de faire de drôle de peintures ou de faire un herbier original en couleur sur du tissus grâce à la technique du martelage on parle alors d’herbier frappé.
Dégustation
La cueillette des rosettes de pissenlit au printemps est peut-être la cueillette des plantes sauvages la plus pratiquée en France. Les jeunes pousses, qui ont peu d’amertume, sont excellentes en salade, elles s’accommodent très bien avec un œuf et une vinaigrette à l’ail. Les feuilles les plus avancées se mangeront plutôt cuites ajoutées à une soupe, en tartine mélangées à d’autres plantes ou en lacto-fermentation. Les fleurs sont délicieuses en confiture, avec un peu de citron et d’orange, c’est fabuleux. On peut encore les transformer en apéritif ou en liqueur.
Cueillette
Nous avons la chance d’avoir là une plante qui s’accommode de tout type de terrain. Elle pousse quasiment partout: prairies, bords des chemins, en plaine et montagne, bord de mer, jardins, terrains agricoles.
Pour profiter du pissenlit très tôt dans l’année je vous conseille de vous appocher des cours d’eau qui subissent moins le gel qu’ailleurs et réchauffent les berges, par la suite cherchez les coins ensoleillés puis à mi-ombre au plus chaud de l’été.
La cueillette se fait au couteau, on coupe au niveau du collet pour ne récupérer que les feuilles. la plante étant vivace repoussera sans problème. Gardez les plus jolies feuilles et nettoyer le plus possible votre récolte sur place, vous l’apprécierez d’autant plus quand vous serez dans votre cuisine. S’il y a beaucoup de terre laissez tremper les rosettes dans l’eau quelques heures et la terre s’en ira que plus facilement. Ensuite vous pourrez les préparer à votre goût et vous régaler!
Vertus
Le pissenlit est dépuratif et stimule la sécrétion de la bile grâce à son principe amer. Cette plante aux multiples vertus est surtout un compagnon de choix pour s’affranchir des excès de l’hiver. Pensez à en manger tout au long de l’année, c’est une excellente plante pour nettoyer le foie. Elle est diurétique, d’où son nom « pisse-en-lit », et dépurative.
Nutrition
Le pissenlit contient 2,5 fois plus de vitamine C que les oranges, 2 fois plus de calcium que les amandes et plus de provitamines A que les carottes, il a d’excellentes qualités nutritionnelles.
Botanique
Nom latin: Taraxacum officinale
Famille: Asteraceae, Astéracée
Taraxacum viendrait vraisemblablement de l’arabe Tharackchakon qui désignait une chicorée.
Plante à souche vivace et épaisse, feuilles en rosette glabrescentes à glabre découpées de façon très inégale en segments triangulaires, du centre part un pédoncule dressé de 2 à 30 cm , au sommet duquel se trouvent une centaine de fleurs jaunes ligulées à 5 dents toutes regroupées en capitule, l’involucre de bractées est le plus souvent appliqué coté intérieur et réfléchi coté extérieur, le fruit est un akène grisâtre, rarement rouge, au dessus duquel se trouve une aigrette de soie.