Étant donné qu’aujourd’hui je me suis expatrié en Haute-Savoie, j’ai du trouver une solution pour pouvoir à nouveau manger ces biscuits marseillais que j’adore. Il fallait tout simplement les faire moi-même!

Le problème: il y a autant de recettes que de pâtissiers. Je suis donc parti en croisade à la recherche de la meilleur d’entre elle!

Mélilot officinal ou mélilot jaune

Voici ma recette: les navettes de Lionel

Ingrédients:

  • 540g de farine T 55
  • 200g de sucre blond
  • 2 œufs
  • 6 C.S d’huile d’olive
  • 50 cl « d’hydrolat » ou d’eau de fleur d’oranger (attention pas un genre d’huile aromatisée qui a beaucoup moins de saveur)
  • 1 à 2 pincée de sel

    Mélilot blanc
  • 1 c.s de poudre de mélilot
  1. Mélangez d’abord le sucre et les œufs. Faites les blanchir et devenir presque mousseux.
  2. Ajoutez l’huile, la fleur d’oranger, le mélilot et le sel. Mélangez
  3. Ajoutez la farine petit à petit en la tamisant. Mélangez d’abord avec un fouet, puis avec une spatule puis à la main.
  4. Faites les navettes en préparant une petite boule de pâte que vous allongerez en la roulant entre vos mains. Vous affinerez ensuite les bords pour qu’ils deviennent pointus. A l’aide d’un couteau bien affuté vous inciserez sur la longueur la pâte. Le biscuit prendra sa forme définitive en cuisant.

    Les navettes marseillaises au mélilot
  5. Pour la cuisson: faites préchauffer votre four à 170°C pendant 10 minutes.
  6. Mettez vos navettes à cuire pendant 10 minutes puis montez la température du four à 180°C et laissez cuire encore 10 minutes.

Voila vos biscuits au mélilot sont prêt! Laissez les refroidir avant de les gouter, ils seront bien meilleur.

Bon appétit!

 

Maintenant, un peu d’histoire marseillaise

(les informations qui suivent ont été prise sur les site Marseille.fr)

Le vendredi 2 février, de nombreux Marseillais célèbrent la Chandeleur, aussi appelée « fête des chandelles ». Ancienne fête païenne et latine, devenue fête religieuse chrétienne célébrée 40 jours après Noël, la Chandeleur est souvent associée à la consommation de crêpes, qui par leur forme ronde et dorée, rappelle le soleil. 

Mais à Marseille, ce sont des navettes qui sont consommées. Retour sur l’histoire d’une sacrée tradition typiquement marseillaise.

La navette, un véritable patrimoine culturel

Petit biscuit en forme de barque et aux senteurs de fleur d’oranger, la navette est à elle seule une invitation au voyage.

Son histoire est étroitement liée à un quartier : celui de l’abbaye Saint-Victor et du Vieux-Port. Les premières traces historiques de sa célébration, le jour de la Chandeleur, remontent à l’an mille, sous l’influence de l’abbé bénédictin Isarn.

Selon la légende, au 1er siècle de notre ère, une barque aurait transporté les Saintes Maries jusqu’au rivage provençal. Lazare aurait été accompagné de Marthe, Marie-Madeleine et ses deux sœurs Jacobée et Salomé, Sarah leur servante, Maximin, Sidoine, Joseph d’Arimathie et d’autres disciples de Jésus, bannis de la Terre Sainte pour avoir prêché la nouvelle religion chrétienne.

La forme des navettes rappelle donc le bateau à bord duquel les Saintes et Lazare ont apporté l’Évangile en Provence. Cette forme évoquerait également pour certains, la fécondité.

Depuis le Moyen Âge, Saint-Victor est un lieu de pèlerinage dédié au « martyr marseillais Victor », ainsi qu’à d’autres saints dont l’abbaye possédait les reliques. On peut également admirer au sein de l’abbaye, la « Vierge Noire », Notre-Dame de Confession, dont la petite statue en noyer est toujours au cœur des cérémonies du 2 février.

Programme des festivités

Après la messe de 6h15, la traditionnelle bénédiction des navettes se déroule au Four des navettes, situé au 136, rue Sainte (7e), à quelques mètres de l’abbaye de Saint-Victor.

Cette échoppe et son four sont les plus anciens de Marseille. L’histoire de ce biscuit devenu légende est née entre les mains du boulanger Aveyrous, le fondateur du four, en 1781.

Créé pour rassasier les pèlerins, ce biscuit est devenu une véritable institution. La recette est tenue secrète par la famille qui en a la charge. Les navettes peuvent se conserver durant une année !

Et voila, maintenant vous en savez autant que moi sur ce fameux petit biscuit qui me rappelle ma région natale.

 

Rédigé par

Lionel

Je suis passionné de nature. J'ai choisi de vivre des plantes et de retrouver nos savoirs-faire d’antan. Mon profil est assez atypique, j'ai été d'abord santonnier et potier puis paysagiste et maintenant ethnobotaniste. Je propose, aux personnes qui le souhaitent, de découvrir les plantes sauvages comestibles et d'apprendre à les cuisiner, de connaitre les plantes médicinales, de savoir les utiliser et de profiter ce que la nature nous offre. Ceci au cours de stages d'une demi-journée ou de plusieurs jours en Haute-Savoie au pied du Parc Naturel Régional des Bauges à deux pas du lac d'Annecy.